la sieste
Nous regarder, jouer avec nos mains, remarquer que tu es chatouilleux, comme ton père, et qu’un simple frôlement des doigts fait couler des cascades de rire pur que je bois goulûment… Profiter de ce moment à nous avant de nous laisser envahir par la chaleur de la couette, dans cette chambre glacée, te lover dans le cocon de ce corps que j’apprends à me réapproprier, attendre que nos souffles prennent la même cadence, comme on marcherait au pas, respirer l’odeur un peu âcre sur tes joues, de nez qui coule et de dent qui pousse, doux parfum qui me plait parce que c’est le tien, puis main dans la main, descendre les paliers du sommeil l’un après l’autre…
Je pensais qu’il n’y avait que de l’allaitement qu’on pouvait espérer de tels moments de parfaite complicité et bien non !